Ici, nous vous mettons à disposition différents éléments permettant de mieux comprendre la spécificité des vins produits en agriculture biologique : Leur histoire, la législation concernant la production, le goût de ces vins, une liste des vignerons bio de Bergerac et d’ailleurs et des aides pour trouver simplement le vin « issus de l’AB » qui vous correspond.
Histoire des vins issus de l’agriculture biologique
Le terme d’agriculture biologique apparaît au dix-neuvième siècle, mais son origine prends sa source dans les modifications de notre perception de ce que représente la Terre et de ce qu’elle peut produire. La vie nomade était un mode d’adaptation à la production naturelle et saisonnière des sols, que l’on retrouve encore chez de nombreuses espèces animales. La sédentarisation, suivi de l’augmentation du nombre d’humains et de leur concentration progressive sur des territoires restreints, n’a été possible que par une surexploitation des sols. Avec les progrès techniques, les sols vont être amenés à produire de plus en plus.
Au dix-huitième siècle : le »nouvel âge des sciences » introduit des modifications dans le domaine de l’agriculture : semoir en ligne, rotation des cultures sur 4 ans, nouvelles variétés de graines, accroissement de la productivité. On découvre l’importance de l’humus et des légumineuses en tant qu’engrais. Les maraîchers nouvellement établis à la périphérie des villes, utilisent le crottin de cheval, alors mode de transport très répandu. Mais en raison de l’explosion démographique des villes et dans la crainte de famines, on commence à délocaliser la production. Des céréales, des produits de premières nécessités, des animaux bon marché sont importés des colonies, en particulier par les anglais.
Au dix-neuvième siècle, : J.V Liebig (1803-1873) décide que pour rétablir la fertilité des sols, il faut y réintroduire ce qui a été prélevé. Il favorisa l’utilisation de l’azote provenant des sels synthétiques au détriments de l’azote organique apporté par le fumier.
Cette approche rationnaliste de l’agriculture trouve son origine dans la philosophie de R.Descartes (1596-1650), qui avait foi dans le raisonnement analytique. Sa doctrine influença I. Newton (1642-1727), qui développa à son tour une vision cartésienne du monde. Cette philosophie mécanique du monde fût contesté par des poètes du mouvement romantique. J.W.V Goethe (1749-1832), poète et dramaturge allemand, consacra les dernières années de sa vie à l’étude des sciences. Il préconisa l’observation minutieuse de la nature, au cours de laquelle, l’observateur devait s’efforcer de « faire corps » avec elle.
Il est assez intéressant de noter que la sur-spécialisation dans une discipline qui c’est répandu dans le monde occidental, a permis des progrès techniques, mais fait perdre de vue aux populations la complexité et la fragilité de la Terre dont ils sont issus et se nourrissent. Les sciences matérialistes, ont eut comme conséquence sur l’agriculture, la mécanisation entraînant la mise en place de monoculture. La monoculture favorise le développement des maladies et rend plus vulnérable le paysan aux aléas climatiques. A partir des années 1920, des courants de recherche émergent :
R. Steiner et la biodynamie : Dans les années 1920, un groupe de paysans allemands, observa que l’introduction d’engrais entraîné des problèmes de fertilité et de santé, chez les plantes et les animaux. Il se rapprochèrent du Philosophe Rudolph. Steiner (1861/1925) et lui demandèrent de concevoir un programme pour soulager les sols. R. Steiner à l’origine du courant antroposophique , établit les bases de l’agriculture biodynamique en s’inspirant des travaux de J.W.V de Goethe.
Sir Howard et l’agriculture organique : Dans les années 1940, Sir Albert Howard (1873-1947), agronome et botaniste, préconise l’agriculture organique. C’est une agriculture paysanne, centrée sur la fertilisation des sols à partir de matières organiques compostées. Il donne naissance en 1946, au courant « soil association » et au début du développement de l’agriculture biologique en Inde.
H.C et M. Müller et H.Rusch et l’agriculture organo-biologique : H.C Müller (1891-1988), Botaniste , M. Müller (1894-1969), Horticultrice, tous les deux suisses et mariés et H. Rusch (1906-1977) médecin allemand, ils critiquent l’industrialisation agricole qui produits des aliments malsains. Ils proposent de produire de manière responsable en agrobiologie pour sauvegarder la paysannerie et l’équilibre moral et sanitaire de la société globale.
M. Fukukoa et l’agriculture naturelle : Masanobu Fukukoa (1913/2008), microbiologiste de formation, agriculteur et conférencier japonais.Il élabore les principes de l’agriculture sauvage ou permaculture , qui se contente de stimuler les processus naturels en limitants au maximum toute intervention, y compris dans le travail du sol
Pour en savoir plus : Soutenance de la thèse de Y. Besson en 2007 « histoire de l’agriculture biologique » cliquer ici : histoire-agriculture-biologique