En cet été 2012, où j’ai perdu mon père et où mon beau-père l’a suivi sans même attendre le début des vendanges, je leur adresse mon coup de cœur. Un père c’est un être complexe omniprésent qui accompagne ou pas, qui valorise ou pas, qui protège ou pas, qui aime à sa manière. Pour une fille il va avoir un rôle central sur sa possibilité à devenir une femme mature, indépendante et équilibrée, sur son envie de réussite professionnelle. Pour un homme, je ne sais pas, car je n’en suis pas un. Mon père ne c’est jamais vraiment intéressé au vin, que de toute façon il ne digérait pas, mon beau-père aimait bien le vin mais trouvait bien dommage que je travaille au lieu de rester à la maison. Moi c’est plutôt les femmes de mon entourage, militantes féministes pour la plupart, mon homme et mes fils, qui m’ont encouragé et laissé entreprendre ce qui me convenait. Chacun à son histoire, chacun se rappelle d’une bonne bouteille qu’il a bue avec son père, de la main qu’il nous tenait quand nous étions enfant. Puis un jour il faut le laisser partir et continuer notre chemin différemment.
À André Roberty et Guy Pujols.
Ce soir là, je débouchais cette bouteille
C’était le bon moment
Papa qui me dit, c’est bon
Moi, lui racontant ce que j’aime dans ce vin
Lui qui s’en fout mais qui ne me le dira pour rien au monde
Moi qui ne saurais jamais si il l’aime ou pas
Mais tout ces blablas pour rien
et surtout pour tout
pour se dire qu’on s’aime et qu’on aime ce moment là